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Village de Haute-Gironde

 

 

Le bâtiment où se trouve actuellement le bar est depuis longtemps voué au débit de boisson. Sur le cadastre de 1820, apparaît un petit local au carrefour mais, évidemment, il est impossible de savoir son affectation. Sur un annuaire de 1910 qui recense les commerces à Gauriac, il est noté : " cafetiers : Chaillou et Labadie ". Le bar de Monsieur Labadie était au bord du fleuve, au Rigalet, mais où était exactement celui de Monsieur Chaillou ?

 

Francicot au début du XXe siècle (1)

 

 

 

 

Francicot au début du XXe siècle (direction Bourg)

 

 



 

 

 

 

 Francicot au début du XXe siècle (direction Blaye) 

 

 

Le bâtiment où se trouve actuellement le bar est depuis longtemps voué au débit de boisson. Sur le cadastre de 1820, apparaît un petit local au carrefour mais, évidemment, il est impossible de savoir son affectation. Sur un annuaire de 1910 qui recense les commerces à Gauriac, il est noté : " cafetiers : Chaillou et Labadie ". Le bar de Monsieur Labadie était au bord du fleuve, au Rigalet, mais où était exactement celui de Monsieur Chaillou ?

 

D'après certaines sources, il aurait pu être à la place du fournil de la boulangerie actuelle, où il y aurait eu un  café-concert  tous les dimanches, puis il aurait traversé la route. Ce qui est sûr, c'est qu'en 1921, Monsieur Blouin a racheté le café à l'endroit où il est actuellement à Monsieur Chaillou.

 

Fanfare à Francicot

 

 

 

 

La fanfare devant le bar de Francicot (1930).
Le bar, avec son balcon, se situe au second plan à gauche.

 

 

Josette Antionoli, née Lepas, habitait jusqu'après la guerre (1939-1945) à Francicot avec ses parents, avant d'émigrer à Talbot, et sa mémoire a gardé, tous frais, les souvenirs de son enfance.

Valentin et Jeanne Blouin, avec leur commis Alphonse, ont été au cœur de la vie du quartier. Tous les dimanches après midi et les dimanches soir, il y avait un bal dans la grande salle (actuellement La Gabare), le père de Josette tenait la porte et sa mère servait. Valentin, avec son camion faisait le tour des villages alentour pour aller chercher les danseurs. Il se servait aussi de son camion pour transporter les colis ou emmener les gens du village en excursion à Royan ou sur le Bassin d'Arcachon.

L'Union Sportive Gauriacaise, crée en 1908, organisait du théâtre, des fêtes costumées, et tout se faisait dans la salle du café. Une fanfare même existait dans les années 30. Josette raconte que chaque année, il fallait changer les décors de la salle de bal, et là, tout le village s'y mettait. Après avoir décidé du thème, dans chaque maison on fabriquait des fleurs en papier, c'était souvent chez les Lepas qu'on se réunissait, puis tous ensemble on posait le nouveau décor.

D'autres Gauriacais se souviennent des Noëls de l'école, après la guerre, dans la grande salle qui avait, dit Jean-Guy Bertaud, " un beau parquet ciré et un magnifique billard français ". Après la distribution des jouets, les enfants recevaient des bonbons et des sodas fabriqués par Édouard Blanc, limonadier à Vitescale .

" Il y avait, dit Josette, une vraie vie. C'était comme une grande famille. Dès les beaux jours, les gens s'asseyaient sur le pas de leur porte et on bavardait entre voisins. On allait les uns chez les autres sans problème, on se rencontrait souvent. "

Le premier dimanche du mois d'août, c'était la fête du village devant le " COOP ", là où est actuellement la superette, le bâtiment a été agrandi par Madame Confolens, et qui ouvrait, à l'époque, sur la route de côté. À la fête il y avait bien sûr des manèges, des jeux, la retraite aux flambeaux et le lundi matin on organisait une grande escargolade.

Il y avait beaucoup de commerces à Francicot en cette première moitié du XXe siècle. Théodore Bertaud s'est installé au début du siècle comme forgeron charron, sa femme tenait la quincaillerie ; à côté, Monsieur Estoupe, ferblantier, rétamait les couverts et les casseroles ; Monsieur Clou vendait du bois, des carabines à air comprimé (selon Jean-Guy Bertaud) ; Monsieur et Madame Roux étaient respectivement marchands de clous et de tissu ; en face, Ferdinand Giron était forgeron et maréchal-ferrant : il fabriquait les charrues et chaussait chevaux et bœufs ; dans le bâtiment de la boulangerie actuelle, sans l'étage, il y avait M. Poirier coiffeur-barbier et marchand de bois. Plus loin, les Thillet vendaient du pétrole et de l'essence tout en tenant une épicerie ; Monsieur Saujon était mécanicien sur le terrain où est construit le cabinet médical ; et j'en oublie…

Pour en revenir au bar,  il a été vendu à Monsieur Bergon et plusieurs locataires se sont succédé. Après quelques années d'abandon, la commune de Gauriac a racheté tout le bâtiment pour y faire une salle polyvalente en avril 2001. Après un salon de coiffure, nous avons pu (re)créer un bar avec des locataires, pour essayer de mettre un peu plus d'animation dans la commune.

 

Odile MADRIAS
Merci à l'inépuisable Josette pour ses renseignements précieux.